« SanKalPa » : pourquoi pas moi ! Sara distille ces quelques mots tout au long de son récit. Pourtant en 2018, c’était « Pourquoi moi ? » lors l’annonce d’un cancer du sein.
Du jour au lendemain, la vie de cette femme de 37 ans, maman solo de 2 jeunes enfants est bouleversée par la maladie et le traitement. Elle continuera le sport, la danse, la randonnée mais aussi à travailler, quand elle le peut, avec la bienveillance de ses collègues et de sa hiérarchie de la direction des affaires médicales.
Au quotidien, elle gère les 1200 internes des HUS. Certains l’ont d’ailleurs reconnu au cours de ses soins, et continuent d’être attentionnés au détour de leurs mails plutôt administratifs. Elle apprécie beaucoup ces petits mots pleins de gentillesse.
Aujourd’hui elle est radieuse, elle vient de vivre une semaine de sensations fortes et de découverte d’elle-même grâce à l’association « A chacun son Everest ». Ces séjours réparateurs accompagnent les femmes à affronter la phase délicate de l’après cancer en offrant un accompagnement global, psychologique et physique, dans un cadre de vie unique, plein d’humanité, d’énergie et d’espoir afin qu’elles puissent retrouver confiance, joie de vivre et un nouvel élan de vie.
Pour Sara, le but est atteint, elle avoue avoir encore du mal à redescendre, être la 1ère Strasbourgeoise en ce lieu est un cadeau.
« Je veux partager ma joie, mon bien être, j’aide de la chance (j’aide la chance). En ce mois d’octobre rose, je veux dire aux femmes qu’il est important de se faire dépister et témoigner pour celles qui sont encore sous traitement : faire du sport pendant les traitements permet de mieux supporter cette épreuve. Aujourd’hui, il est médicalement reconnu qu’il réduit les risques de récidive »
Le séjour
Ce séjour est extraordinaire : seule on va plus vite, ensemble on va plus loin !
Le lieu, Chamonix, n’est pas anodin, ni la personnalité bienveillante de la Présidente de l’association, Christine Janin, la première femme française à conquérir l’Everest (8848 m – le 05.10.1990). L’alchimie fonctionne bien pour Sara et les 11 autres participantes.
« Quand on est malade, on est enfermé dans son corps. Mais je ne suis pas malade quand je fais du sport !
Avec 1,55 m je ne suis pas très grande, face à la nature, je me sens encore plus petite, surtout face au majestueux Mont-blanc.
Je n’aurais jamais pensé faire de la tyrolienne, ça a été difficile de se lancer mais quelle sensation de liberté de voler vers le Mont-blanc, je ne sentais plus mon corps lourd et fatigué ! »
Dans ce groupe, un lien très fort unit désormais les participantes. Elles ont échangé sur leur vie quotidienne de femme, de mère autour de leurs soucis, de leur organisation, de la fatigue, du traitement. Elle le compare aux liens qu’elle avait tissés durant le traitement avec les autres femmes pendant les cures de chimio, de radiothérapie ou lors des consultations.
Elle aimerait aujourd’hui aider et accompagner des sœurs de combats.
De ce séjour, elle garde des mots forts et de nouveaux objectifs.
Gravir mon Everest pour guérir « gai-rire »
Sara a plein de projets. D’abord, avec l’association AEROFITNESS qu’elle Préside à Lingolsheim, elle souhaite lancer la 2ème édition de la marche dont la première édition avait réuni près de 200 personnes au profit de l’ICANS (la Lingolsheimoise le 16 octobre 2022).
Etre l’ambassadrice Alsacienne de l’association A CHACUN SON EVEREST partager ainsi mon expérience aux prochaines femmes et accompagner les enfants atteints de cancer à ce séjour.
Ensuite participer à plusieurs marathons « Rose » (à Genève en novembre, …) et pour 2024, elle prépare le « tour du massif du Mont-Blanc à pied contre le cancer » avec un groupe de 19 amis, chacun avec son combat dont elle représentera le cancer du sein (elle recherche d’ailleurs des sponsors concrétiser ce projet). Elle le fera en duo avec son fils, Adrien, un soutien incomparable durant la maladie : il veut porter les bouteilles pour ne pas fatiguer maman.
« le meilleur pour moi, le bien pour les autres »
Mis à jour le 12/10/2022